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Chronique de livre: Le Sommeil des géants

Le Sommeil des géants (Les Dossiers Thémis #1), de Sylvain Neuvel, traduit par Patrick Imbert

les-dossiers-themis-tome-1-le-sommeil-des-geantsDescription: (de Livre de poche)

Dakota du Sud. Rose Franklin a onze ans lorsqu’elle chute à vélo dans un trou immense. Quand elle reprend ses esprits, elle se découvre au creux d’une main de métal géante, parcourue de réseaux lumineux.
Dix-sept ans plus tard, l’énigme demeure. Comment la main est-elle arrivée là et à quoi peut-elle bien servir ? La datation au carbone 14 défie l’entendement et l’objet semble doué de vie.
Devenue une physicienne reconnue, Rose se prépare à une aventure d’envergure : diriger une équipe secrète chargée de percer le mystère de la main métallique. Commence alors une quête à la fois passionnante et périlleuse, où temps anciens et avenir pourraient bien être indéfectiblement liés.

Roman lu en anglais et initialement chroniqué ici

Cela faisait un moment que je voulais lire ce roman (il est sorti en VO en avril 2016) et je suis vraiment contente d’en avoir pris le temps. Je l’ai lu en format ebook et je vais m’acheter une copie papier dès que possible, car la (et même “les”) couverture sont sublimes. N’hésitez pas à jeter un œil sur le hashtag #sleepinggiants sur intagram par exemple, pour voir la beauté de ce livre.

Le sommeil des géants est une histoire racontée à travers des extraits d’interview, des entrées de journaux personnels, des articles, et d’autres sortes de documents. Ce sont tout de même les interviews qui dominent, menées par un homme mystérieux qui pourrait être vu comme le personnage central car il semble en savoir plus que tout le monde, celui qui tire les ficelles. Mais comme on ne sait quasiment rien de lui, c’est plutôt aux personnes interviewé que l’on s’attache.

A cause de la façon dont ce roman est narré, on peut parfois avoir une impression de froideur. Je pense que les personnes qui ont eu du mal avec World War Z ou Illuminae auraient aussi du mal avec celui-ci. Pourtant je pense que cette histoire vaut le coup de s’accrocher au format inhabituel.
Grâce à ce format, il n’y a jamais de longueurs ni de longues descriptions que l’on serait tenté de sauter. Tout est important, captivant. Et c’est donc surtout composé des dialogues!
C’est lorsque quelque chose de fou est arrivé aux personnages que je me suis rendu compte que j’étais aussi investi dans leur sort que si le roman avait été raconté à la première ou troisième personne. J’ai lu ce livre quasiment entièrement durant un voyage en train donc je ne pouvais pas vraiment réagir ouvertement à ce qu’il se passait mais il y a vraiment des passages où j’avais envie de m’exclamer et où j’ai dû arrêter ma lecture pour reprendre ma respiration.

Il y a trois personnages principaux (parmi un casting de personnages plus nombreux) : d’abord Dr. Rose Franklin qui dirige l’équipe qui cherche à comprendre d’où vient cette fameuse main, main qu’elle avait découverte lorsqu’elle était enfant. C’est une physicienne et une femme sympathique qui s’entend bien avec toute l’équipe.  Il y a aussi Kara Resnik, une pilote de l’armée Américaine qui a du mal avec les interactions sociales. Elle est obstiné, désobligeante et entêté. Le genre de personnage que j’aime bien suivre! Puis Vincent Couture, un étudiant en linguistique, solitaire mais gentil. On en apprend plus sur lui lors de la deuxième partie du roman.

Il y a plusieurs occurrences où ce roman m’a fait penser à un film que j’aime beaucoup. Je ne sais pas si ça peut être vu comme un spoiler? Je ne pense pas tant que ça. En tout cas Le Sommeil des géants m’a souvent fait penser à Pacific Rim!

Ce roman est tellement captivant, je l’ai lu à toute vitesse et n’avais jamais envie de m’arrêter. J’ai surtout aimé la première partie car elle est remplie de mystère, on ne sait pas ce qu’il se passe ni d’où vient cette main. J’aime cette partie car on est sans cesse baladé d’hypothèse en hypothèse, démangé par cette envie insatiable de savoir! Une envie que l’on partage d’ailleurs avec les personnages qui sont de même lancé à corps perdu dans leurs recherches.
J’ai aussi aimé que la fin apporte une certaine conclusion, même si un second tome est prévue (sortie en avril 2017 pour la VO, donc dans un an pour la traduction française, j’imagine). Le roman ne se termine pas en gros cliffhanger, mais arrivé aux toutes dernières pages, c’était comme si l’auteur m’attrapait par le col d’un “ce n’est pas fini!” et m’assommait d’une révélation folle.

Ce n’est peut-être pas le genre de livre qui pourrait devenir mon roman préféré, ou un que je relirais plus de deux fois, mais j’ai vraiment passé un super moment et je le recommande avec plaisir!


Pour rappel, je n’ai pas lu ce roman en français, donc je ne sais pas ce que vaut la traduction! Pour voir quelques images de l’édition anglaise, voir ma review en anglais où j’ai posté des images venant du site de l’auteur!

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